Georges Simenon ne s’y était pas trompé, Marsilly est un village inspirant. A la Richardière, ce logis de pierres flanqué de son pigeonnier et datant du 15ème siècle qu’il découvrit « avec son bois vibrant d’oiseaux et la mer en bordure » il a écrit une bonne quinzaine de romans. Et si Marsilly est inspirant c’est que son âme est forgée par 12 siècles d’histoire, histoires dures de pêcheurs, de marins et de corsaires. Histoires violentes de guerres de religion dont certaines maisons de Marsilly portent encore des signes de reconnaissance à leur fronton. Vie d’insécurité avec en permanence, ce danger qui peut surgir de la mer, sous les bannières de normands, de saxons ou de pirates anglais.
Aujourd’hui, le blé pousse toujours entre mer et terre, mais depuis bien longtemps les moulins de Marsilly ont perdu leurs ailes. La Baie de l’Aiguillon s’est ensablée, les pirates l’ont désertée et la conchyliculture y a trouvé un terrain fertile pour élever moules et huitres pendant que les passants se promènent sur le chemin de la côte entre île de Ré et pointe de l’Aiguillon.